Le porteur du symptôme n'est pas que le patient d'aujourd'hui. C'est l'être qui a vécu une situation comme étant traumatisante. C'est pour le protéger que la psychée s'est clivée. Il est celui qu'a été  le patient. Depuis ce temps, il appelle. C'est lui qui amène la personne à faire un travail sur elle afin de permetra la réintégration de cet être de soi écarté. Il

Il est celui qui a pu être rencontré au terme de l'entretien.

Cet être-là est d'une ténacité à toute épreuve. Il peut appeler des années durant, toute une vie s'il le faut, voire plus, au delà des générations

Il peut occasionner bien des souffrances, à la mesure de notre surdité, de notre cécité d'inattention. En effet, nous voyons la souffrance qu'il occasionne en nous et non pas celle qu'il a vécu et qu'il cherche à nous communiquer. En essayant de faire taire ce qui doit être entendu, nous ne faisons que renforcer l'appel, augmenter la puissance de symptômes.

Lorsque, de guerre lasse par manque d'énergie pour maintenir des stratégies coûteuses et indaptées, nous cessons de combattre, la rencontre enfin peut se faire. Cet être souffrant est alors entendu. Il peut retrouver toute sa pace au sein de la psychée.

Il y a tout lieu alors d'honorer ce porteur de symptôme, de reconnaître sa mission: il a gardé ouverte la voie vers le mémorial. Le négliger ou le rejeter pourrait conduire à une rechute, qui serait une autre piste pour aller jusqu'à lui.

Aujourd'hui, tous ses efforts ont permis sa réhabilitation au sein de la psychée.