La boîte de Pandore
Il arrive, peu assuré. Il a failli annnuler son rendez-vous.est Il y a en lui des parts d'ombres si terrifiantes, qu'il les déteste. Il les renie. Et pour autant, il "FAUT" qu'il aille les voir, dit-il.
Une véritable terreur est là: que va t 'on faire de ce qui surgira de la boîte de Pandore?
Alors, on pose tout doucement l'attention sur ce qui est là, non pas la boîte et son contenu incontrôlable, mais la terreur elle-même.
Oh là là, non pas pour la calmer! Pas pour lui demander de disparaître. Non!!! Juste pour lui dire qu'on la voit. Juste pour lui dire ce qu'on éprouve.
Un contact se fait. Etonnant, étonné.
Puis arrivent ceux qu'il appelle ses traumatismes. Ils veulent être vus, mais n'osent pas trop.
Le plus courageux s'approche. Les autres observent. Il est entendu dans ce qui est difficile pour lui, reconnu dans sa fonction, accueilli dans sa demande d'aide. Les autres viennent à leur tour, parfois seuls, parfois en groupe. Chacun découvre un espace d'accueil immense pour les recevoir, pour les aimer.
Chacun trouve sa place au sein d'une équipe totale.
Le temps perdu, l'énergie "gaspillée" à s'empêcher d'avancer deviennent autant de radars porteurs d'expérience et donnent la mesure de ce que cette énergie, libérée de sa tâche inutilement protectrice va rendre possible.
Pour terminer, nous portons à nouveau l'attention sur la boîte de Pandore: elle n'a plus d'importance . A sa place, une "faim de Vie".
(Photo Dominique Roques)