LES BESOINS
L'être aspire au bonheur!
Rien de ce que nous faisons n'est consciemment destiné à nous nuire. La satisfaction de nos besoins nous conduit vers un mieux-être. L'état de nos besoins nous renseigne sur notre distance à ce mieux-être, voire au bonheur.
Nous pouvons dire qu'un besoin insatisfait se traduit par un moindre état de bien-être.
Trois niveaux de besoins
Maslow distingue trois sortes de besoin. Il ne s'agit pas d'une pyramide mais d'une hiérarchie de besoins diffférents. Un besoin de niveau moindre devant être satisfait avant de pouvoir accéder à un niveau plus élevé. De plus il n'est pas nécessaire que tous les besons d'un niveau soient saisfaits avant de passer à un niveau supérieur Rien n'est linéaire, tout est vivant.
Voici ces trois niveaux
- Les besoins physiologiques. Ils touchent la vie et la survie
(Nourriture, respiration, chaleur, abri, sexe, lumiere, mouvement ..) - Les besoins psycho-sociaux. Ils concernent notre rapport à autrui
(sécurité, appartenance, amour, estime) - Les besoins ontiques. Ils permettent à l'homme de devenir pleinement humain
(savoir, comprendre, esthétique, justice, vérité, intégrité, accomplissment de soi, reconnaissance)
On voit la hiérarchie de ces besoins. Si je meurs de faim, je vais d'abord chercher à manger. La recherche de l'amour ne viendra qu'après. Et celle du beau encore après. Il ne s'agit pas d'un classement par orde d'importance, mais plus par ordre de priorité.
Besoin et désir
Etymologiquement, le désir, c'est la perte de l'étoile (sidus, sideris), c'est le regret lié au manque, la déception.
On allait consulter les étoiles pour connaître l'avenir. Si la bonne étoile était là, on pouvait la considérer. Sinon, on était privé de ce guide. Le désir est à fois la marque d'un manque et le souhait de le combler.
Le besoin est le signe d'un manque. Avec le désir, nous allons tenter de rétablir l'équilibre.
Lorsque mon manque se situe au niveau des besoins physiologiques, c'est facile: lorsque je ressens la faim, j'éprouve le désir de manger. Sitôt que ma faim est assouvie, le désir s'estompte. Sur ce plan-là, je suis comblé.
Si le manque se situe à un niveau supérieur, il peut-être moins lisible:
Je manque de quelque chose. J'ai du mal à identifier le besoin concerné. Habituellement, la nourriture me comble. Alors je mange, et pour autant mon besoin initial n'est pas comblé. J'ai mis en place ne réponse inadaptée. Ne connaissant pas clairement mon besoin, j'a mis en place une compensation. Je vais pouvoir manger indéfiniment ... sans succès.
Cette compensation n'est pas inutile: elle me pemet de survivre, en attendant mieux.
Le jour où trop manger amènera de nouveaux problèmes, je mettrai en place une nouvelle compensation, ou bien je vivrai une fracture (dépression par exemple) qui sera un moment, possiblement très dur, au cours duquel je serai dans l'obligation de me poser les vraies questions. J'aurai alors une douloureuse, mais salutaire, opportunité de me relier à mon étoile.
Le désir comble un besoin authentique; la compensation est une utile solution d'attente.