Le TRAUMATISME
La maïeusthésie parle de symptômes. Le symptôme est une manifestation qui a lieu en même temps qu’une autre.
Exemple quand je vois un chien, j’ai peur.
Ma peur est le symptôme non pas de ce que m’évoque le chien présent aujourd’hui et maintenant mais certainement d’une autre expérience difficile que j’ai eue antérieurement avec un autre chien. Le sens du symptôme est à chercher ailleurs que dans le présent.
On pourra dire à bon droit à propos de ce chien «Mais enfin, il n’est pas méchant » . Ce n’est pas de ce chien actuel dont il s’agit.
Le traumatisme un symptôme venu du passé.
Le traumatisme n’existe pas ! Il n’y a pas de situation traumatisante en soi. Il n’y a que des situations vécues de manière traumatisante.
Cette distinction est essentielle. On pourrait dire que le traumatisme n’existe pas (dans le référentiel de celui qui observe la situation « objectivement ») et qu’il est tout à fait réel (dans le référentiel ce celui qui a vécu une situation de manière traumatisante.)
Exemple A 5 ans, mon amoureuse a crevé mon ballon rouge auquel je tenais beaucoup. Ca l’a fait beaucoup rire.
Face à une telle situation, je jeux
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Rire avec elle
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Etre triste un moment, puis jouer à autre chose
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Aller chercher un autre ballon
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Etre complètement anéanti à l’idée que mon amoureuse soit capable d’une telle chose
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etc
Suivant mon vécu de la situation, l’événement sera vécu comme joyeux ou traumatique. Ainsi que de toute autre couleur située entre ce deux extrêmes.
Le traumatisme un fantôme bien réel.
On peut imaginer les conséquences dans la vie affective d’une croyance qui dirait : « amoureuse = danger »
La situation de départ n’a pas été intégrée. Celui que j'étais à ce moment là va rester avec une forme de vigilance pour m’éviter de vivre à nouveau le traumatisme initial.
Je vais développer des comportement inadaptés à ce qui m’arrive aujourd’hui et tellement en lien avec ma réalité subjective. Les conseils, la rassurance, les minimisations qui seront prodigués autour de moi seront d’un bien piètre secours : ils s’adressent à celui que je suis aujourd’hui, et non pas à celui qui a vu une petite fille aimée faire disparaître son ballon rouge en riant.
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